Nano@School : interview d’anciens élèves devenus intervenants

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Nano@School est un dispositif innovant qui vise à faire découvrir à des lycéens le monde de la recherche sur les nanotechnologies à travers des ateliers encadrés par des enseignants-chercheurs, ingénieurs, doctorants…et même anciens élèves de Nano@school !

C’est dans ce contexte que nous avons pu interviewer trois de ces intervenants, qui un jour, ont été à la place des lycéens.

Retour sur leur expérience de Nano@school et l’impact de ce programme sur leur cursus.

  • Alan Thouvard a participé en 2012-2013 (lycée Pierre Du Terrail – Pontcharra)
  • Soline Beitone a participé en 2016-2017 (lycée des Eaux Claires – Grenoble)
  • Merlin Moreau a participé en 2015-2016 (lycée Camille Vernet – Valence)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1. Quel souvenir gardez-vous de votre participation à Nano@school en tant qu’élève ?

Alan Thouvard : J’étais impressionné par les moyens à disposition. On avait rapidement vu un AFM (microscope à force atomique) et ça m’avait marqué à l’époque que l’on puisse voir les atomes.

Soline Beitone : C’est un de mes meilleurs souvenirs en tant qu’élève et je m’en souviens encore presque 7 ans plus tard ! Ce fut un moment de découverte et de partage. Le fait de faire l’expérience « soi-même » a vraiment été quelque chose d’appréciable. Comprendre et mettre en pratique la théorie que l’on voit en cours (et qui parfois reste floue) fut extrêmement satisfaisant pour moi. Les encadrants étaient également très motivants et passionnés par leur métier. Ce fut un beau moment d’échange.

Merlin Moreau : Mon souvenir, je dirais que c’est la tenue et l’ambiance qu’il y a en salle blanche.


2. Ce programme a-t-il influencé votre choix de carrière ?

Alan Thouvard : Oui, je pense. Dans un 1er temps, ça m’a conforté dans mon choix de poursuite d’études supérieures et ça m’a ouvert le monde sur les micros et nanotechnologies, ce qui m’a tout de suite passionné et donc donné envie de travailler dedans.

Soline Beitone : Tout à fait, j’ai longtemps hésité entre PACES (médecine) et ingénieur-chercheur. Ce programme m’a marquée et a été important dans ma décision en terminale.

Merlin Moreau : Je pense un petit peu. A titre d’exemple, lors d’un stage que j’ai fait durant mon parcours scolaire, on m’a parlé de salle blanche et je connaissais déjà. Ça parait moins impressionnant de se lancer dans l’aventure quand on déjà une idée de ce que c’est !


3. Quelles sont vos motivations pour participer à Nano@school en tant qu’intervenant ?

Alan Thouvard : Ça va être de rendre la pareille vu que j’étais bénéficiaire, c’est important de rendre ce que les gens m’ont déjà donné. De plus, en tant que scientifique, on a un statut particulier quant à la question de la transmission du savoir. C’est important de motiver la future génération de scientifiques, leur permettre de comprendre ce qu’on fait sur la Presqu’île, les enjeux de demain et le rôle qu’ils auront à jouer afin d’assurer la continuité dans les recherches à venir.

Soline Beitone : En tant qu’ancienne élève et participante de Nano@School, je souhaite partager l’expérience que j’ai pu acquérir au cours de mon cursus scientifique. C’est aussi une occasion unique d’échanger avec les lycéens, de répondre à leurs questions…qui étaient les miennes à leur âge !

Merlin Moreau : Quand on est élève, on ne connait pas vraiment ce qui se passe après le lycée ; la nanotechnologie, ces domaines-là, c’est peu connu. On n’est pas obligé de faire un doctorat, ni des études techniques pour travailler là-dedans, donc mon but en intervenant dans Nano@school, c’est de faire passer ces messages à ces jeunes, faire découvrir et connaître ce monde.


4. Que souhaiteriez-vous transmettre aux lycéens en participant à Nano@school ?

Alan Thouvard : Curiosité, intérêt et les rassurer s’ils ont des questions sur leur poursuite d’études – ce qui peut être impressionnant –  donc parler de mon parcours en général. On dit souvent qu’il faut être un génie pour faire de la science, et je pense que c’est plutôt faux, il faut être curieux et motivé.

Soline Beitone : Je souhaiterais bien sûr transmettre ma passion pour les sciences. Je pense que de nombreux élèves peuvent facilement s’identifier à nos parcours, j’aimerais donc aussi leur montrer que devenir scientifique est accessible à tous.

Merlin Moreau : Je leur dirais que ce n’est pas parce qu’on vient d’un lycée d’une petite ville qu’on ne peut pas faire d’études techniques, finalement ça reste accessible à tous les profils. Les sciences ce n’est pas si compliqué que ça, et bien moins abstrait que ça n’y parait ! On travaille sur du concret !


 

Nano@school 2023/2024 c’est 15 sessions au programme, dont la première aura lieu jeudi 7 décembre avec une classe de terminales du lycée de l’EDIT de Roussillon en Isère… qui sait, il y aura peut-être les intervenants de demain ! 😉

 

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